Nous voyons ici ou
là, des messages sur la troisième révolution, sur l'humanité
universelle, sur une valeur de l'être humain plus haute que celle de
l'argent... Toutefois je m'interroge : Sommes-nous prêt ?
Sommes-nous prêt individuellement, en tant qu'européens par
exemple, à renoncer à l'esclavagisme ? Si nous ne comptons
plus en argent, mais en humanité, si une heure de notre vie ne vaut
pas plus qu'une heure de vie d'un autre être humain, nous devons
aller vers une grande et profonde simplicité volontaire, une
"austérité" consentie. Combien d'entre-nous, qui roulons
en voiture, sont prêts à faire le travail pénible et dangereux
pour la création d'une voiture, travail dans les mines, dans
l'industrie de l'acier, sur les chaînes de montage. Ajoutons à cela
le travail nécessaire à l'obtention de chaque litre d'essence... Et
oui, il en va de même pour presque tout, nos ordinateurs et
téléphones, nos vêtements, nos chaussures, nos voyages, nos
crudités en hiver, etc etc. Tout cela a un coût humain réellement
beaucoup plus élevé que cela nous coûte à nous-même pour les
acquérir.
Bien sur, nous
pouvons et nous devons réfléchir à de nouveaux systèmes
politiques, plus collectifs et plus justes, autant locaux que
mondiaux. Bien sur, nous pouvons et nous devons réfléchir à de
nouveaux systèmes économiques, plus collectifs et plus justes,
autant locaux que mondiaux. Mais cela ne sera réel et digne, que
depuis une perspective individuelle dans laquelle chacun produit le
travail nécessaire à l'obtention de ce qu'il désire posséder.
Cette perspective, qui peut sembler vertigineuse aujourd'hui, a
également un intérêt spécial : ramener chacun à une
nouvelle observation de sa propre vie, du travail, du bonheur et du
sens, de la valeur et de l'utilité de chaque objet matériel, et du
travail nécessaire à sa création.
Patricia